Salon du livre de Genève : le 29 avril 2018 (15h30, présentation du "Chant de Smyrne" sur le stand Arménie)
Les Rendez-vous de l'histoire de Blois : du 5 au 8 octobre 2017
Salon du livre de Genève : 29 et 30 avril 2017
Printemps du livre de Montaigu : du 7 au 9 avril 2017
Salon du livre jeunesse de Troyes : du 14 au 16 octobre 2016
Coups de coeur
Découvrez l'un des plus charmant salons de littérature jeunesse de France, Rêves d'Océans, organisé chaque année dans le sud-Finistère. Enthousiasme, chaleur humaine et engagement de toute la population du coin, dans un décor magnifique face à l'Atlantique.
Plus grand, mais tout aussi chaleureux et dans un décor non moins magique (le lac Léman remplaçant l'océan): il faut aller au salon Le livre sur les quais de Morges, où les célébrités et les auteurs moins connus se côtoient sous la grande tente-ruche sans hiérarchie ni chichis .
L’avion touche tout en délicatesse la piste de l’aéroport de Catane et, naturellement, les hordes de blaireaux en bermudas se croient obligés d’applaudir. Maman se joint à la célébration, se permettant même de ponctuer ses battements de mains d’une exclamation ridicule du genre « waouh ». La honte. Mais je me force à me taire : inutile de commencer déjà à se chamailler ! Tiens, on dirait que je ne suis pas la seule à être gênée : le vieux installé à ma gauche secoue la tête en levant les yeux au plafond. Il a franchement l’air encore plus exaspéré que moi !
Il est zarbi, ce type, avec ses longs cheveux blancs noués en queue de cheval : durant tout le vol, il a gardé le nez plongé dans son bouquin et n’a pas desserré les lèvres une seule fois. C’est à peine s’il a sourcillé tout à l’heure, quand le gosse de la rangée devant nous s’est écrié : - Papa, t’as vu la grosse colline qui fume ? Notre appareil longeait les flancs gigantesques de l’Etna. Surmonté d’une crête de neige sale, le volcan crachait une fumerolle blanche qui montait paresseusement à la verticale pour se perdre dans l’immensité du ciel bleu cobalt de Sicile. J’ai frissonné. Je n’aimais pas la masse oppressante de cette montagne vivante. J’ai détourné le regard pour me concentrer sur la descente de l’avion et, sans y penser, j’ai glissé ma main dans celle de maman. Peut-être que le type d’à-côté a eu la même sensation que moi ? Il a refermé son bouquin et sa grosse patte couverte de veines violettes a voltigé un instant comme si elle cherchait elle aussi à agripper une poignée rassurante ; pour finir, elle s’est rabattue sur son genou, où elle est restée cramponnée jusqu’à l’atterrissage.
(premières lignes du roman auquel je suis en train de travailler...)